Quelles sont les causes des terreurs nocturnes chez l’enfant ?

Dernière mise à jour: 27.07.24

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Les terreurs nocturnes sont souvent confondues avec les cauchemars. Pourtant, il s’agit d’une situation totalement différente et qui surprend toujours autant les parents. La question est : s’agit-il d’un trouble du sommeil ? Est-ce également liée à la peur du noir ou au fait de dormir seul ? Décryptage de tout ce qu’il faut savoir sur cette angoisse nocturne qui traumatise autant les enfants.

 

Ne pas confondre terreur nocturne et somnambulisme

Nombreux sont les parents qui pensent qu’une crise de panique nocturne n’est autre qu’un somnambulisme. Mais à la différence de ce que beaucoup peuvent penser, il n’y a aucun lien entre ces deux cas. Le somnambulisme se résume au fait de s’asseoir dans le lit, manipuler les couvertures, sortir des jouets, balayer la pièce avec un regard absent et retourner se coucher sur son oreiller à mémoire de forme

Quelques fois, les enfants somnambules se promènent même dans leur maison ou errent dans le jardin pendant plusieurs minutes avant de retourner dans leur lit.  Ce qu’il faut savoir avec le somnambulisme, c’est qu’il se manifeste en début de nuit, au moment où l’enfant est dans la phase de sommeil profond. Et même s’il se lève puis se recouche, le matin, il ne gardera plus aucun souvenir de ce qu’il s’est passé.

Jusqu’à présent, il n’y a aucun traitement contre le somnambulisme. D’ailleurs, il ne s’agit en aucun cas d’une maladie et les épisodes sont de très courtes durées. En tant que parent d’un enfant somnambule vous devez simplement suivre votre enfant s’il se lève la nuit et qu’il se promène dans la maison. Ramenez-le doucement vers son lit pour qu’il puisse se recoucher. 

En aucun cas il n’est conseillé de réveiller un enfant somnambule étant donné qu’une interruption de ce processus de sommeil transitoire risquerait de le perturber et de générer des crises de panique par la suite. En revanche, s’il s’agit d’un adolescent et que les épisodes se répètent, suivis d’un comportement violent, il faudra penser à consulter un spécialiste. La raison est que cela peut être lié à des troubles psychologiques où que ce dernier passe par une période qu’il ne peut pas supporter.

Ne pas confondre terreur nocturne et mauvais rêve

Un bébé qui se réveille en hurlant n’est pas forcément victime d’une terreur nocturne bébé. Il peut tout simplement s’agir d’un cauchemar bébé qui n’est autre qu’un rêve troublant. Et les cauchemars sont assez fréquents chez les enfants. Ce qu’il faut également savoir au sujet du cauchemar, c’est qu’il survient durant la phase de sommeil paradoxal. Ce qui signifie qu’à la différence d’une crise nocturne qui se produit au début de la nuit, le cauchemar a lieu dans la deuxième partie. A ce moment,  le niveau d’activation physiologique du cerveau est beaucoup plus intense. Il génère ainsi de la peur.

Contrairement au somnambulisme, les enfants se souviennent de leur mauvais rêve dès qu’ils se réveillent. Dans cette même lancée, sachez qu’il est facile de reconnaître un enfant qui a fait un cauchemar. Dans un premier temps, il se réveille en sursautant. Ensuite, il paraît anxieux et peut pleurer. La fréquence des cauchemars peut décroitre avec l’âge et en général, ils s’estompent lorsque les enfants atteignent l’âge de 5 à 7 ans. Si votre enfant se réveille en proie à un mauvais rêve, la meilleure façon de le calmer et de l’apaiser est de le prendre dans vos bras. 

Prenez le temps de bien l’écouter s’il vous décrit ce qu’il vient de vivre. Une fois que vous l’aurez bien rassuré, remettez-le au lit. Il va certainement se rendormir sans aucun souci. A son réveil, le matin, entamez une discussion avec lui pour comprendre l’origine de son cauchemar. Généralement, les enfants font de mauvais rêves après avoir regardé un film traumatisant. Alors, aidez-le à exorciser ses peurs et ses frustrations en lui expliquant que les monstres et les fantômes n’existent pas. En revanche, si votre bébé se réveille la nuit en sursaut, le mieux est de le prendre avec vous et de le laisser dormir à vos côtés.

 

Les terreurs nocturnes : qu’est ce que c’est réellement ?

Si ce n’est ni un cauchemar ni un somnambulisme, qu’est ce qu’une nuit de terreur ? Bien entendu, à l’instar du cauchemar ainsi que d’un acte de somnambulisme, une crise d’angoisse nocturne appartient au groupe des parasomnies. Cela signifie qu’elle regroupe tout un ensemble de comportements étranges accompagnés de gestes anormaux durant le sommeil profond. 

Les terreurs nocturnes peuvent survenir dès l’âge de 18 mois jusqu’à l’âge de 4 ans. Mais il n’est pas rare de voir des cas de terreur nocturne adulte. Elle se manifeste par un réveil dans la terreur accompagné de pleurs violents, de crises de panique ou encore d’un cri alarmant. Certains enfants ont même un regard hitchcockien qui, la plupart du temps, effraie les parents.

Pendant une terreur de nuit, sachez qu’un enfant en proie à une crise d’angoisse n’a pas conscience de la présence de ses parents. La raison est qu’il n’est pas entièrement réveillé. Et si typiquement cette phase de désorientation et de peur dure une à cinq minutes, chez certains enfants, elle peut durer plus longtemps et s’accompagne d’une accélération importante du rythme cardiaque. Et si cette situation peut sembler spectaculaire et effrayante pour les parents, elle ne représente aucun danger pour les enfants. D’ailleurs, pendant ce lapse de temps, ils sont encore endormis et n’ont pas conscience de ce qu’il se passe.

Les causes des terreurs nocturnes chez les enfants

Les causes des terreurs nocturnes sont jusqu’à présent méconnues. Mais les scientifiques ont évoqué l’hypothèse d’un dysfonctionnement du mécanisme du contrôle de l’éveil alors que la personne/l’enfant, est encore dans la phase d’un sommeil profond. D’autres élaborent aussi le fait que les terreurs nocturnes sont héréditaires. Cette théorie n’est pas complètement fondée mais en revanche, elle reste à voir de près. La raison s’explique par le fait que dans une famille, un parent peut avoir déjà été sujet à cette situation comme ses parents avant lui.

Par ailleurs, il est bon de savoir que les terreurs nocturnes surviennent généralement lorsqu’un enfant se couche plus tard que d’habitude et qu’il est très fatigué. Il en va de même lorsque l’enfant souffre d’asthme ou d’une maladie infectieuse avec de la fièvre en plus. Il se peut également qu’une situation de stress et d’anxiété, un manque de sieste, un reflux gastro-œsophagien entraînent des crises d’angoisses pendant la nuit. 

 

Les gestes à faire en cas de terreurs nocturnes

Lorsque votre enfant est en proie à cette situation intense, évitez surtout de le réveiller. Même si vous le voyez dans un état de choc et de bouleversement, ne le sortez pas de son sommeil étant donné qu’il est encore endormi. Par la même occasion, il faudra éviter de le toucher. Comme votre enfant n’aura aucunement conscience de votre présence, sachez que le fait de le toucher va aggraver la situation en prolongeant encore plus l’épisode de l’effroi. Le mieux est de rester près de lui en veillant à ce qu’il ne tombe pas de son lit ou qu’il ne se blesse. Attendez qu’il se calme et qu’il prenne conscience petit à petit avant de mentionner son nom et de le réconforter.

Dans la mesure où votre enfant crie et qu’il se réveille par la suite, évitez d’avoir l’air perturbé. Cette attitude va probablement l’inquiéter. Restez calme et frottez-lui doucement le dos pour qu’il puisse ressentir le réconfort de votre présence. Le lendemain, évitez de lui parler de sa nuit agitée à moins bien sûr qu’il aborde le sujet en premier.

Terreur nocturne, solution miracle : comment s’y prendre ?

Il n’existe pas de remèdes miracles pour éviter aux enfants d’avoir des terreurs nocturnes. Il existe néanmoins différentes façons de prévenir ce genre de situation. Dans un premier temps, faites en sorte que votre enfant se sente bien à l’aise dans sa chambre. Dans cette optique, pensez à installer des décorations ludiques sur le mur et sur les plafonds. Vous pouvez même en créer ensemble en vous servant de la meilleure scie sauteuse et decider ensemble où les accrocher.

Si votre enfant a pris pour habitude de faire des siestes mais qu’il a arrêté subitement cette routine, il faudra recommencer. Réduisez juste le temps de son sommeil petit à petit. Avant d’aller au lit, le soir, assurez-vous également que son sommeil puisse se dérouler comme il se doit. Pour ce faire, évitez de l’exposer devant un écran de télévision, de Smartphone ou de tablette au moins une heure avant le coucher. Les films d’horreur, les jeux vidéo, les émissions télévisées effrayantes sont également à bannir. 

Favorisez plutôt la mise en place d’une atmosphère douce et propice à la sérénité de son esprit. Pour vous y prendre, imposez le rituel du bain avant le coucher. Racontez-lui également une belle histoire et placez une veilleuse dans sa chambre. Les berceuses et les petits massages de relaxation sont également les bienvenues. 

 

 

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