Causes possibles de l’hypersomnie et de la somnolence diurne

Dernière mise à jour: 18.04.24

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L’hypersomnie est une affection rare qui touche environ 10 % de la population en France. En réalité, c’est une maladie du sommeil qui se traduit par une envie de dormir en permanence chez les personnes atteintes même après avoir passé une bonne nuit. Quels sont les différents types d’hypersomnie, comment les reconnaître et quels sont les traitements. Nous allons vous éclairer sur toutes ces questions dans cet article.

 

Les différentes catégories d’hypersomnie

 

L’hypersomnie idiopathique

Cette maladie apparaît souvent entre 15 à 30 ans et elle peut s’atténuer, voire disparaître complètement après plusieurs années. D’après son intitulé, les chercheurs ne connaissent pas encore l’origine de l’hypersomnie idiopathique. Étant donné qu’elle est difficile à diagnostiquer, une consultation approfondie avec un médecin est nécessaire. Il faudra donc se préparer à effectuer entre autres une IRM ou un scanner. Si ces opérations n’apportent pas de réponses concrètes, alors la pratique de l’actimétrie est indispensable. C’est une méthode qui consiste à porter sur vous un dispositif destiné à enregistrer les mouvements de votre corps. De cette manière, il est plus facile de faire une évaluation approfondie de la qualité et la quantité de votre sommeil pour le problème d’endormissement soudain.

Malheureusement, il n’existe aucun traitement spécifique permettant de soigner cette affection. En revanche, votre médecin peut tout de même vous prescrire des médicaments destinés à augmenter l’éveil pendant la journée.

La narcolepsie

Connue également sous le nom de « maladie de Gélineau », la narcolepsie est un trouble grave du sommeil. Elle peut apparaître dès la naissance jusqu’à la cinquantaine. Les études menées par les chercheurs ont d’ailleurs démontré que cette maladie possède deux pics, notamment à 15 et 37 ans. Selon les statistiques, ce sont les hommes qui sont les plus touchés par cette affection. Certes, l’origine exacte de la pathologie n’est pas encore bien connue. En revanche, certains experts avancent qu’elle peut être causée par la dégénérescence de certains neurones de l’hypothalamus qui sécrètent l’orexine favorisant l’état d’éveil. Sinon, il pourrait aussi s’agir d’une maladie héréditaire qui se transmet entre les générations.

Il y a plusieurs symptômes permettant de reconnaître une personne narcoleptique. Tout d’abord, nous pouvons citer la cataplexie qui se traduit par la perte soudaine du tonus musculaire. Cette crise est souvent engendrée par une émotion. À ce moment, le patient est totalement conscient de tout ce qui se passe. Ensuite, la narcolepsie se reconnaît aussi par les hallucinations qui peuvent être sensorielles, auditives ou visuelles. Ces signes font leur apparition avant de s’endormir ou au réveil. Enfin, il y a la paralysie du sommeil, pendant laquelle la personne ne peut ni bouger ni communiquer durant quelques secondes à plusieurs minutes. Celle-ci est souvent accompagnée d’hallucinations.

Cette fois encore, il n’y a pas de traitement curatif proposé pour cette pathologie. Toutefois, les effets peuvent être atténués si le patient mène une bonne hygiène de vie ainsi qu’un temps de sommeil complet. Sinon, il existe aussi des médicaments destinés à les garder éveillés.

 

Le syndrome de Kleine-Levin

Le Kleine Levin est un trouble neurologique particulièrement rare qui est souvent mal connu du grand public. Il se caractérise généralement par des épisodes récurrents de sommeil excessif. En effet, les personnes atteintes peuvent souffrir d’une ivresse du sommeil, ainsi elles peuvent dormir jusqu’à 23 h par jour. Jusqu’à présent, l’origine de la maladie reste inconnue même si les études ont démontré des causes d’antécédent familial. Quoi qu’il en soit, le syndrome de Kleine-Levin est parfois associé à des troubles d’humeur, de comportement ou d’anxiété, tandis que les hallucinations se produisent très rarement.

Les premiers symptômes de la maladie apparaissent souvent vers 15 ans et dans la majorité des cas, c’est une infection qui est le facteur déclencheur. Chaque année, les personnes concernées peuvent subir entre 7 à 9 crises, chacune d’entre elles dure en moyenne 10 à 13 jours. Ensuite, la fréquence est d’environ 3 mois et elle est relativement élevée lorsque la personne est atteinte depuis son enfance d’endormissement rapide.

Lorsque la pathologie se manifeste, tous les patients commencent par souffrir d’une hypersomnie et ils peuvent dormir jusqu’à 21 heures par jour. Pourtant, ils ressentent encore l’envie de revenir au lit après le réveil. Puis, la durée du sommeil diminue peu à peu pour arriver à l’impossibilité de retrouver de sommeil accompagné d’une tendance d’hyperactivité. 

De plus, les troubles cognitifs apparaissent également avec le désordre mental, l’apathie jusqu’à l’amnésie. À ce moment, les personnes atteintes de maladie de sommeil ressentent des difficultés à parler correctement. Il arrive souvent qu’elles marmonnent ou qu’elles se servent de monosyllabes pour répondre à la conversation. Enfin, elles arrivent par une étape où elles ont l’impression d’être dans un rêve. Elles se sentent complètement déconnectées de la réalité et tout ceci est particulièrement désagréable pour elles.

Par ailleurs, une grande partie des patients est aussi atteinte d’hyperphagie qui se traduit par la consommation d’alimentation de manière compulsive. Ils n’arrêtent pas d’ingérer tout ce qu’ils voient sans avoir la sensation d’être rassasiés. Dans ce cas, ils prennent facilement quelques kilos pendant l’épisode. En revanche, l’autre catégorie de patient n’a décidément pas d’appétit. Certains d’entre eux présentent même une forme de désinhibition sexuelle, en particulier ceux qui sont de sexe masculin. Les problèmes de trouble de l’humeur et de compulsion surviennent également pendant ce stade. Quant au retour à la normale, il peut se faire progressivement ou de manière brutale.

En général, il faut attendre entre 8 à 14 ans pour se libérer complètement de cette maladie. Les épisodes ne sont pas forcément les mêmes, en effet certains sont beaucoup plus éprouvants par rapport à d’autres. Jusqu’à présent, il n’existe pas encore de traitement curatif qui pourrait soigner totalement le syndrome de Kleine-Levin. Par contre, tous les patients peuvent bénéficier d’une prise en charge spécialisée dès l’apparition des premiers symptômes. Concernant la prévention, le médecin prescrit du lithium qui est destiné à arrêter la pathologie ou du moins à réduire la fréquence ainsi que la durée des épisodes. Ce système est adapté si le patient manque de lithium dans le sang. Évidemment, le personnel de la santé recommande aussi une règle de vie plus saine avec un sommeil régulier et l’abstinence en termes de consommation d’alcool. Tous ces moyens sont mis à la disposition des patients afin de diminuer autant que possible les effets de ce trouble sur le quotidien de l’hypersomniaque et aussi pour empêcher les complications diverses.

 

Qu’est-ce que la somnolence diurne ?

On reconnaît la somnolence par un besoin très fort de s’endormir pendant la journée. Celle-ci est souvent causée par un manque ou une qualité de sommeil médiocre. Par conséquent, tout le monde peut être victime de ce trouble, que ce soit les parents avec un bébé ou les étudiants qui révisent avant les examens. En revanche, il peut arriver que ce phénomène se répète beaucoup trop souvent et qu’il survienne à tout moment de la journée. Dans ce cas, il est fort probable que ce soit de la somnolence diurne qui entraîne inévitablement des conséquences négatives sur le quotidien des personnes concernées. En effet, la personne qui s’endort n’a plus le pouvoir de contrôler son sommeil.

Les signes sont relativement les mêmes que ce que vous éprouvez lorsque vous avez envie de dormir à savoir les bâillements ou les yeux piquants. De plus, ces troubles peuvent s’accompagner des perturbations au niveau de la mémoire et de l’attention. Les patients ont la sensation de n’avoir dormi qu’un moment alors qu’ils ont eu une bonne nuit de sommeil. C’est pourquoi ils ressentent une ivresse du sommeil tout au long de la journée.

Elle affecte généralement les personnes qui ne font pas une nuit complète à cause de problèmes de réveil nocturne et dysfonctionnement des organes par exemple. De plus, elle peut toucher les personnes qui prennent des médicaments comme les antidépresseurs, les anxiolytiques ou encore les antiépileptiques. Ce n’est pas tout, car les patients souffrant d’Alzheimer, de diabète, de troubles bipolaires ou d’hépatite peuvent également être touchés.

 

Le traitement de la somnolence diurne

La prescription de médecin varie selon la cause de la pathologie qui peut être différente d’une personne à une autre. Pour les patients présentant un manque chronique de sommeil, il est fortement recommandé de rallonger la durée du sommeil et de faire une petite sieste de 20 minutes au cours de l’après-midi. Sinon, vous pouvez opter pour l’acquisition d’une manette wii afin de vous tenir éveillé dans la journée et éviter de vous assoupir.

Si la somnolence diurne excessive est entraînée par la prise des médicaments, il est nécessaire soit d’arrêter soit de les remplacer pour mieux gérer les effets secondaires. Lorsque ce trouble est causé par certaines maladies comme la maladie rénale chronique par exemple, le médecin recommande la prise de traitement destiné à renforcer l’éveil durant la journée ainsi que les capacités d’attention.

En outre, les psychostimulants sont aussi adaptés aux personnes qui présentent des troubles d’hypersomnie idiopathique ou de narcolepsie. Dans certains cas, c’est l’apnée de sommeil qui engendre les endormissements excessifs des patients. Pour y remédier, ces derniers peuvent porter un masque intégré au visage et qui produit de l’air pour stimuler l’éveil. Sinon, il existe aussi des orthèses confectionnées sur mesure et qui sont à porter toutes les nuits pour empêcher que les voies aériennes soient obstruées.

Si vous présentez des signes de somnolence répétitive et que vous vous demandez depuis un certain temps pourquoi je dors trop ? N’hésitez pas à en parler avec votre médecin afin de trouver le traitement adéquat.

 

 

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