Travail de nuit – Quel impact sur ma santé ?

Dernière mise à jour: 28.03.24

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C’est connu : le travail de nuit a ses impacts et est vu comme un facteur de risque de pénibilité. Outre les troubles de sommeil, l’isolement ou encore la consommation excessive d’excitants, ses impacts sont nombreux. La question est de savoir s’ils sont évitables, et si des solutions peuvent être envisagées. Faisons le point sur ce sujet.

 

Travailler de nuit : la législation qui encadre les missions nocturnes

La Loi PACTE a établi le fait que le travail de nuit ne concerne plus les missions effectuées entre 21 h et 7 h du matin. Cette nouvelle législation a révisé cette définition et considère désormais que le travail nocturne concerne les missions réalisées entre un horaire de nuit compris entre minuit et 5 h du matin, loin de votre lit pliant. Et d’après l’INRS, il s’agit du quotidien de près de 15,2 % des Français. Ceci est dû à un caractère continu du processus de production des entreprises ainsi que la nécessité de l’optimisation de la rentabilité économique. Si vous lisez cet article, c’est que vous faites partie de ces personnes.

Avant toute chose, il est important de souligner que le fait de travailler de nuit est encadré par le Code du travail. Ce qui signifie que sans un motif valable, un employeur ne peut contraindre son employé à effectuer des heures supplémentaires surtout la nuit. D’ailleurs, d’après ce que l’article L-3122-32 précise, un travail de nuit doit être totalement justifié. Dans cette même lancée, pour exercer un emploi de nuit, il faudra que le salarié puisse avoir validé son statut. Cela inclut le fait de signer un accord avec l’employeur et un refus ne pourra être considéré comme motif de licenciement.

Pour pouvoir effectuer un job de nuit au sein d’une société, l’employé devra également avoir déjà accompli certaines heures de nuit au cours de sa carrière professionnelle. Si ce n’est pas le cas, selon le Code du travail, il ne sera considéré comme étant un travailleur de nuit que lorsqu’il aura exécuté 270 heures nocturnes. Ces heures supplémentaires devront être effectuées au cours d’une période de 12 mois.

Décryptage de la prime de nuit

En fonction du travail posté, le salarié recevra un salaire mensuel ou une prime de nuit. Il sera majoré en fonction des accords établis avec l’employeur. Quoi qu’il en soit, par rapport à un temps de travail hebdomadaire, un travailleur nocturne recevra une marge de salaire de 30 % de plus qu’un salarié de jour. Mais la rémunération ainsi que la prime ne sont pas les seuls avantages d’effectuer un travail nocturne. Les contraintes liées aux embouteillages sont quasi nulles. Et pendant la semaine, il est possible de disposer de quelques jours de repos compensateur de nuit.

 

La somnolence : un des plus grands dilemmes des travailleurs nocturnes

Avoir du mal à rester éveillé la nuit est un dilemme auquel la grande majorité des travailleurs nocturnes font face. Même près de 25 % de ceux qui sont contraints à travailler seuls affirment s’être endormis pendant leurs heures de travail. Mais il s’agit d’une chose tout à fait naturelle compte tenu du fait que notre métabolisme obéit à un rythme circadien. Celui-ci est régi par l’horloge biologique de notre corps. 

Ainsi, les différents « rythmes » de l’ensemble de notre organisme vont être influencés par des éléments externes. À cet égard, l’alternance de la lumière, de l’obscurité et du changement de température sont les facteurs qui influencent le plus cette « pendule ». Ainsi pendant la nuit, lorsque la synthèse de la mélatonine dans notre cerveau est stimulée, automatiquement, l’ensemble de notre métabolisme cherchera à se reposer.

 

La fatigue chronique : une menace à prendre au sérieux

Il y a une bonne raison derrière le fait d’interdire le travail de nuit après 50 ans. Les recherches ont indiqué qu’effectuer un travail pendant plusieurs nuits d’affilée peut causer une fatigue chronique. Cette dernière risque de générer une détérioration prématurée de l’état de santé. La fatigue chronique est d’autant plus influencée par le stress lié au manque du sommeil. 

Voilà une des raisons qui expliquent pourquoi la plupart des travailleurs de nuit ont un comportement agressif, sont anxieux et souffrent de trouble bipolaire. Si vous en faites partie, vous avez aussi certainement déjà été sujet à des problèmes digestifs. Ils résultent de la surconsommation de caféines ou de théines ainsi que de produits alimentaires industriels plus riches en glucides.

 

Les stimulants : des effets indésirables sur la santé ?

Pour effectuer efficacement un horaire nocturne, bon nombre d’employés utilisent des stimulants pour rester éveillés. D’une certaine façon, ces méthodes agissent rapidement contre la somnolence et limitent l’insomnie. À cet effet, la caféine est la plus plébiscitée. Mais il faudra quand même noter qu’une consommation excessive de ce genre de substance est susceptible de causer des effets secondaires importants. Ceci, pour ne citer que les maux de tête, les sauts d’humeur, les engourdissements ainsi que les étourdissements. Il en va de même en ce qui concerne les médicaments qui favorisent l’éveil tel que le modafinil ou encore l’amphétamine.

Pallier les effets négatifs de la somnolence : les techniques les plus simples à adopter

Sachez qu’il existe bel et bien des méthodes simples pour lutter contre la somnolence. Dans un premier temps, avant d’aller au travail, faites une longue sieste. Ensuite, faites le plein d’énergie en consommant des fruits et des légumes. Plus votre corps sera boosté, plus vous allez éviter de vous endormir. Par la suite, pensez à équiper votre auto du meilleur haut-parleur pour voiture. Et sur le chemin du travail, écoutez vos playlists favorites. De cette manière vous aurez la musique dans votre tête pendant toute la soirée. Cela vous évitera de penser au sommeil. Buvez également beaucoup d’eau et si possible, grignotez des amuse-gueules légers pendant vos heures supplémentaires.

Si une fois rentré chez vous, vous avez du mal à trouver le sommeil étant donné qu’il fait déjà jour, pensez à aménager votre chambre à coucher. Pensez à mettre des isolants pour limiter au maximum les bruits parasites du monde extérieur. Et avant de retrouver votre lit douillet, buvez du thé à la camomille ou du lait avec du miel si vous n’êtes pas allergique au lactose. Enfin, écoutez une musique relaxante et laissez-vous transporter par le son pour rejoindre les bras de Morphée.

 

 

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