Quand et pourquoi faire une polysomnographie ?

Dernière mise à jour: 29.03.24

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Les troubles du sommeil affectent de plus en plus de personnes à travers le monde. Afin de connaître le traitement adapté, il est recommandé de faire une polysomnographie. Il s’agit d’une analyse servant à étudier les différents cycles et phases de l’endormissement. Les mesures obtenues permettent alors de faire un bilan complet des éventuelles anomalies.

 

Le déroulement de la polysomnographie

À titre de rappel, la polysomnographie permet d’enregistrer le sommeil en utilisant des capteurs afin de recueillir beaucoup de données. Cet examen est recommandé chez les personnes qui présentent des anomalies pendant qu’elles dorment, même si elles utilisent un oreiller à mémoire de forme. Dans la plupart des cas, elle est réalisée à l’hôpital. Par contre, il s’avère aussi possible de la pratiquer à domicile si le patient ne peut pas se déplacer par exemple ou pour d’autres raisons.

Pour ce faire, le médecin pose des électrodes sur la tête afin d’enregistrer l’activité électrique du cerveau. Cette étape est importante pour déceler les différents stades de l’endormissement. Ainsi, les ondes alpha indiquent que vous êtes encore éveillé tandis que les ondes deltas annoncent le sommeil profond. Lors de ce test du sommeil, des capteurs sont aussi intégrés sur les tempes pour interpréter les mouvements des yeux au-dessous des paupières. 

De plus, le patient doit porter une sorte de lunette destinée à mesurer la respiration. Quant aux sangles installées autour du thorax et de l’abdomen, elles transcrivent les actions du diaphragme. Un électromyogramme est placé sur le menton pour connaître l’état du tonus musculaire. Enfin, la polysomnographie sert également à faire une évaluation du ronflement avec le capteur sonore utilisé, de son côté le capteur de position interprète la disposition dans laquelle vous dormez.

En dehors de ces données, cet examen peut aussi être nécessaire pour recueillir d’autres informations comme le taux d’oxygène sanguin ou le rythme cardiaque. Dans certains cas, le médecin peut proposer de faire un enregistrement vidéo dans le but de déceler divers troubles, notamment le somnambulisme ou encore les crises d’épilepsie. La pratique d’oxymétrie nocturne peut aussi être conseillée afin de quantifier le taux d’oxygène dans le sang durant le sommeil. Étant donné que la fonction respiratoire joue un rôle important dans l’approvisionnement en oxygène, les troubles ventilatoires pendant l’endormissement pourraient se présenter sous formes sévères.

En général, cet enregistrement du sommeil se déroule pendant une nuit, quant à la mise en place des capteurs, elle nécessite environ 1 heure. Cela dit, vous pouvez reprendre votre quotidien dès le lendemain.

 

Pourquoi effectuer cet examen ?

La polysomnographie est indispensable pour pouvoir détecter toutes les anomalies suivantes. La pratique de ce procédé est prescrite à la suite d’une consultation médicale, lorsque le patient présente des symptômes comme la somnolence récurrente et intense ou les impressions de fatigue au réveil. De plus, le test apnée du sommeil doit être effectué en cas de ronflements importants ainsi qu’une respiration saccadée jusqu’à l’étouffement.

 – Apnée obstructive du sommeil : Ce phénomène se définit par un arrêt total des souffles durant au moins 10 secondes. Et il se répète plusieurs dizaines de fois pendant une heure. Il s’explique principalement par le relâchement de la musculature du pharynx suivi d’un blocage au niveau de la trachée. Dans ce cas, des micro-réveils sont nécessaires pour que le patient reprenne la respiration. Si vous vous demandez comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil, vous pourriez vous sentir très fatigué à la sortie du lit avec des maux de tête et la bouche sèche. Sinon, la difficulté à se concentrer pendant la journée ou encore le manque d’énergie peuvent expliquer ce trouble. En revanche, l’hypopnée se traduit surtout par la diminution du flux respiratoire plutôt qu’un arrêt complet.

 – La narcolepsie : Il s’agit d’une pathologie rare du sommeil qui se présente souvent sous des formes graves. Elle se reconnaît par l’envie irrépressible de dormir pendant la journée qui peut durer jusqu’à 30 min et même plus. Cette sensation apparaît souvent au moment où le patient s’y attend le moins. De plus, ce trouble peut aussi s’accompagner de déficit soudain de tonus musculaire qui est déclenché par une émotion aboutissant à une perte de connaissance. Les paralysies du sommeil ainsi que les diverses hallucinations permettent également de reconnaître la narcolepsie.

 – Le syndrome des jambes sans repos : Ce trouble neurologique entraîne une nécessité irrépressible de bouger les jambes. Il est généralement causé par les sensations d’inconforts ressentis au niveau des membres inférieurs, notamment les perceptions de brûlures ou des fourmillements qui surviennent lorsque la personne est au repos. Ces signes apparaissent souvent le soir et ceci entraîne inévitablement une insomnie chronique.

Lorsque le patient présente un ou plusieurs de ces symptômes, il est recommandé de réaliser une polysomnographie. Dans ce cas, le recours à un appareil pour détecter l’apnée du sommeil est fortement sollicité.

 

Comment distinguer la polysomnographie et la polygraphie ?

Le point commun principal de ces examens, c’est qu’ils permettent d’effectuer un enregistrement physiologique du patient pendant son endormissement. Par contre, la polygraphie ventilatoire est beaucoup plus facile à pratiquer par rapport à la première. En effet, celle-ci est systématiquement faite à domicile. Toutefois, il faut savoir que les données obtenues avec la polygraphie sont beaucoup moins complètes qu’avec la polysomnographie.

Par ailleurs, il est aussi à préciser que certaines habitudes alimentaires pendant la nuit pourraient impacter sur la qualité du sommeil. L’acquisition du meilleur frigo américain peut d’ailleurs vous aider à mieux réguler vos envies de fringales.

Comment interpréter les résultats ?

Dans la majorité des cas, une seule séance de polysomnographie est nécessaire pour effectuer une évaluation complète du sommeil et déceler les problèmes existants. Durant l’examen, les capteurs placés un peu partout sur votre corps permettent de surveiller les ondes qui caractérisent les différents cycles de sommeil ou encore les mouvements musculaires. La fréquence d’apnée et d’hypopnée est aussi contrôlée de très près afin d’obtenir des renseignements bien précis.

Grâce aux informations recueillies, votre médecin établit un index d’apnées et hypopnées par heure ainsi que leur totalité durant l’endormissement. Si les données sont égales ou inférieures à 5, alors le résultat est normal. En revanche, s’il se situe entre 5 à 15, il s’agit d’une apnée du sommeil légère. Entre 15 à 30, elle est considérée comme étant modérée et au-delà de 30, c’est un trouble sévère.

 

 

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