Tout savoir sur la parasomnie

Dernière mise à jour: 28.03.24

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Si la dyssomnie concerne la dégradation de la qualité du sommeil en cas d’insomnie et de décalage horaire, et l’hypersomnie, l’excès du sommeil, la parasomnie est un trouble de sommeil d’un degré un peu plus élevé pouvant combiner des manifestations motrices, verbales et sensorielles. En effet, la personne qui souffre de ce trouble va passer un sommeil agité entre des comportements indésirables ou des événements psychiques anormaux. Afin d’en savoir plus sur ce trouble du sommeil et mieux comprendre et assister un parasomniaque, découvrez les différents types de parasomnies et leurs causes. 

 

Qu’est-ce que la parasomnie ?

Survenant à différentes phases du sommeil, les parasomniaques sont totalement inconscients de ce qu’ils font durant cette période. Leurs actes peuvent cependant être dangereux aussi bien pour leur santé, que pour leur entourage. Il est possible qu’ils se blessent ou blessent les autres ou qu’ils souffrent par la suite d’anxiété et se renferment sur eux-même. 

 

Les différentes sortes de parasomnie

On distingue trois principales classes de parasomnie selon  que les symptômes se déroulent durant le sommeil lent profond, le  sommeil paradoxal ou le sommeil lent paradoxal.

Le sommeil lent profond correspond à la phase où l’éveil serait difficile. Nous sommes en effet profondément endormis et notre corps et notre respiration suivent un rythme régulier. Durant cette phase, on rencontre surtout des cas de somnambulisme et d’éveils confusionnels. D’une part, le somnambulisme est un état d’éveil dissocié. Le somnambule est inconscient et continue à dormir même s’il a les yeux ouverts. Il va effectuer une activité motrice telle que s’asseoir, se déplacer ou accomplir des tâches du quotidien par automatisme. Ce type de parasomnie présente les risques les plus élevés d’accident. D’autre part, les éveils confusionnels se caractérisent par des réveils confus pouvant se répéter plusieurs fois la nuit durant lesquels le sujet sera désorienté. Par exemple, il pourrait subir un réveil nocturne à 3h du matin, formuler des propos incohérents ou effectuer des comportements inappropriés et incohérents. Dans ces deux cas de parasomnie, le parasomniaque aura une amnésie complète le lendemain.  

Les terreurs nocturnes sont également des parasomnies du sommeil lent profond. Très impressionnantes, elles se caractérisent généralement par un réveil en sursaut du sommeil accompagné de hurlements, d’agitations et de peur. Très fréquente chez les enfants, une terreur nocturne à l’âge de 6 ans environ peut être très marquant et les enfants atteints auront inconditionnellement besoin du réconfort parental.

C’est pendant le sommeil paradoxal que l’activité électrique cérébrale est la plus intense même si apparemment, notre corps semble profondément endormi et nos muscles complètement paralysés. Les parasomnies les plus fréquentes durant cette phase du sommeil sont la paralysie du sommeil, la catathrénie et le TCSP ou  trouble comportemental en sommeil paradoxal. 

Contrairement à ce que l’on pense, la paralysie du sommeil n’est pas une expérience dangereuse même si durant un certain laps de temps la personne aura l’impression d’être réveillée sans pouvoir bouger. Dès fois, cette sensation s’accompagne d’une hallucination et d’une impression d’étouffer. La catathrénie se manifeste par des gémissements et des grognements durant le sommeil tandis que le TCSP  correspond à des  mouvements brutaux considérés comme des extériorisations de rêves.

En outre, c’est durant cette phase que les cauchemars apparaissent le plus. Plus susceptible d’apparaître chez les enfants, un cauchemar, avec une signification plus ou moins facile à comprendre, correspond également à une parasomnie. 

Enfin, le trouble alimentaire du sommeil ou somnambulisme alimentaire, la sexsomnie qui entraîne un comportement sexuel involontaire et inconscient et l’énurésie du sommeil ou la miction involontaire, sont les parasomnies du sommeil lent paradoxal. Le TCSP ou le trouble comportemental en sommeil paradoxal agit au cours du sommeil paradoxal mais se manifeste avec des mouvements brusques et brutaux suivant le rêve de la personne qui en fait l’expérience. Il s’observe surtout chez les hommes après la cinquantaine.

Toutefois, on peut aussi trouver des cas de rythmie du sommeil : ce moment à l’endormissement où une partie du corps effectue des mouvements répétitifs ou stéréotypés, d’hallucinations hypnagogiques, de somniloquies ou le fait de parler dans son sommeil et de bruxisme caractérisé par le grincement des dents ou le serrement des mâchoires. Ces troubles du sommeil peuvent aussi bien survenir dans la phase de sommeil lent que paradoxal. 

 

Parasomnie : quelles en sont les causes ?

Les troubles du sommeil comme la parasomnie peuvent avoir des origines psychologiques, physiologiques ou pathologiques. Il se peut que les enfants malades ou ayant une mauvaise hygiène de sommeil soient atteints de parasomnie. Certaines parasomnies peuvent parfois révéler l’existence d’une pathologie neurodégénérative comme la maladie  de Parkinson. Un traumatisme émotionnel, le manque de sommeil, le surmenage, les états dépressifs sont aussi à l’origine de ces troubles. 

Aussi, la génétique et l’hérédité peuvent également être des causes des parasomnies notamment le somnambulisme, le bruxisme ou encore les terreurs nocturnes. 

Par ailleurs, il existe d’autres facteurs aggravant la survenue et l’intensité des parasomnies tels que la consommation de drogue ou d’alcool, la consommation de certains médicaments, le stress, le sport de haut niveau, etc.

 

Les traitements de la parasomnie 

Les parasomnies peuvent être observées à l’âge adulte de manière irrégulière. Néanmoins, elles sont très communes chez les enfants et sont considérées mêmes comme quasi normales. Cependant, ces phénomènes peuvent parfois être sources de stress, d’anxiété et d’incompréhension menant à l’isolement. De même, certains actes peuvent causer des blessures et des accidents en plus de perturber énormément la qualité et la durée du sommeil aussi bien chez un enfant que chez un adulte. Il est alors important de faire un diagnostic et d’avoir une prise en charge.

Pour prévenir les parasomnies et éviter une mauvaise expérience d’un réveil nocturne en sueur sans attendre un réveil matin qui sonne, il est important d’avoir une bonne hygiène de sommeil. Aussi, pour réduire les risques d’accidents, il est essentiel d’enlever les objets cassants et dangereux de la chambre du parasomniaque. Quant au traitement, chaque type de parasomnie possède son propre traitement. Les plus conseillés sont les thérapies cognitivo-comportementales, les techniques de relaxation ou encore l’hypnose. La prise de médicament s’avère être très rare dans le cadre des parasomnies.

 

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